Définition du travail :
Le travail est une activité humaine, consciente, volontaire et organisée, visant à produire un bien ou un service.
Les concepts :
- Humaine : ce n’est pas une machine ou un animal qui travaille, c’est un être humain.
- Consciente et volontaire : ce n’est pas un mouvement instinctif ou mécanique ; c’est réfléchi.
- Organisée : il y a une logique, une structure, un objectif clair.
- Productive : elle sert à créer de la valeur — un bien (ex : une maison) ou un service (ex : soigner quelqu’un, enseigner…).
Dans cette définition stricte, on ne parle pas encore de salaire ni de contrat. Donc même un travail bénévole ou domestique (comme une maman qui fait la cuisine) entre dans cette définition.
Définition économique du travail :
En économie, le travail est un facteur de production, c’est-à-dire une ressource utilisée pour produire des biens ou des services, en échange d’une rémunération.
Dans la logique économique, le travail est une marchandise particulière. Il a une valeur sur le marché (le marché du travail), et on l’achète (en tant qu’employeur) ou on le vend (en tant que travailleur) à travers un contrat ou une offre de service.
Étape 1 : Sur quoi faut-il postuler ?
Il existe plusieurs types d’offres d’emplois. Toutes ces offres n’offrent pas les mêmes avantages. Il y a :
1. Le Contrat à Durée Indéterminée (CDI)
Le CDI est l’emploi stable par excellence. Pas de date de fin, et généralement accompagné d’avantages sociaux. Très recherché par les candidats.
2. Le Contrat à Durée Déterminée (CDD)
Contrat temporaire, souvent utilisé pour des remplacements, des pics d’activité ou des projets limités dans le temps.
Ex : “Poste de 6 mois renouvelable”
3. Le Contrat d’intérim / Travail temporaire
Ici tu travailles via une agence d’intérim. L’entreprise n’est pas ton employeur direct. Très courant dans la logistique, le bâtiment, etc.
4. Le Stage (conventionné ou non)
Est une offre destinée aux étudiants ou jeunes diplômés. Parfois rémunéré, souvent utilisé comme porte d’entrée vers un CDI.
5. Le Contrat d’apprentissage ou de professionnalisation
Formation en alternance : l’apprenant travaille et étudie en même temps.
Très encadré dans certains pays, rare mais en développement dans certains contextes africains.
6. Le Volontariat / Service civique / Bénévolat
Ce ne sont pas des emplois à proprement parler, mais des opportunités professionnelles avec indemnités, souvent dans l’humanitaire, le social ou les ONG.
7. Freelance / Indépendant / Consultant
Ici il n’y a pas de contrat salarié. Tu proposes un service contre rémunération.
Exemple : “Offre pour un développeur freelance pour créer un site web”
En bonus, on peut ajouter :
8. Travail à distance / télétravail
Ce n’est pas un contrat à part, mais une modalité d’exécution du travail. Beaucoup d’offres aujourd’hui précisent si le poste est en présentiel, hybride ou 100% remote.
Maintenant, quel type d’offres faut-il choisir ?
Moi je dirai, ça dépend de votre objectif. De ce que vous voulez comme travail et de comment vous voulez le faire.
Cela dépend aussi de votre expérience professionnelle, voire même de votre niveau d’étude.
Par exemple, quelqu’un qui a déjà 15 ans d’expérience dans un domaine donné, qui est peut-être licencié ou a un master, ne cherche pas le travail de la même manière que celui qui vient à peine de finir ses études et n’a pas une forte expérience professionnelle.
Maintenant, je vais vous poser une question :
Vous venez d’avoir votre licence en Relations Internationales, à l’Université de Lubumbashi. Vous parcourez sur internet, vous voyez une offre de stage non conventionné mais bénévole, où on cherche un Chargé des relations extérieures.
Contextualisez le domaine d’étude à ce que vous avez fait à l’université, et le type d’offre à ce que vous pouvez faire dans une entreprise. Que ferez- vous ? accepterez-vous de postuler ?
Ma réponse : Quand on vient à peine de finir les études, on n’a pas beaucoup de valeur sur le marché d’emploi. Pourquoi ? Parce que, chacun d’entre nous ici a déjà entendu au moins une fois, un professeur dire : “ça c’est la théorie, mais dans la pratique c’est autre chose”.
C’est comme ça.
Je vous donne mon exemple. J’ai fait mes études de Communication des Organisations à l’Université du Pédagogique Nationale. Ensuite j’ai fait plusieurs formations professionnelles, notamment en Informatique, sur la Gestion de Projet, en Management des Entreprises… et bien d’autres.
Mais à chaque fois que j’ai été embauché et qu’il fallait faire un travail ayant trait avec mon domaine d’études, franchement, les notions que j’ai apprises à l’Université ne m’ont servies qu’à moins de 10%.
Parce qu’il existe une grande différence entre l’école et la réalité. A l’université on ne nous apprend pas comment gérer le stress, comment gérer la pression, comment improviser, comment bien présenter un rapport etc.
Je vais vous dire un truc !
La vie professionnelle demande de la précision, de la constance et de la consistance.
1. La précision
C’est l’art de faire les choses avec clarté, rigueur et exactitude.
- Savoir ce qu’on fait, pourquoi on le fait et comment on le fait.
- Ne pas être flou, brouillon ou approximatif.
- Par exemple : un bon CV doit être clair et ciblé. Un email professionnel doit aller droit au but.
Dans un travail, un petit détail mal fait peut coûter très cher.
En entreprise, la précision inspire la confiance. On préfère quelqu’un qui fait bien 3 choses que mal 10 choses.
2. La constance
C’est la capacité de rester engagé et sérieux dans la durée.
- Être constant, c’est se présenter chaque jour avec le même niveau d’effort, même quand ce n’est pas motivant.
- Ce n’est pas briller un jour et disparaître le lendemain.
Un employeur ne veut pas quelqu’un de brillant de temps en temps, mais fiable tout le temps.
La constance crée la réputation. Les gens te prennent au sérieux quand tu es régulier.
3. La consistance
C’est l’alignement entre ce que tu dis, ce que tu fais et ce que tu vaux.
- C’est le fait d’être cohérent dans ton comportement, tes décisions et ta posture professionnelle.
- Une personne consistante n’envoie pas des signaux contradictoires.
- Exemple : Tu dis que tu es organisé ? Ton agenda, ton bureau et tes résultats doivent le prouver.
La consistance, c’est ce qui donne du poids à ton identité professionnelle.
Tu n’es pas juste « quelqu’un qui cherche du travail », tu es quelqu’un qui a une posture.
Donc en un mot :
- La précision te rend crédible.
- La constance te rend fiable.
- La consistance te rend légitime.
Et c’est exactement ce que recherchent les employeurs.
Et c’est impossible de trouver ces trois choses à l’université. L’université peut, dans une certaine mesure, vous donner la précision, mais elle est limitée. L’Université ne vous donnera jamais la constance ni la consistance. Parce que ces deux éléments viennent avec le temps, l’apprentissage sur terrain ça vient avec de l’expérience.
Alors ! Comme l’Université ne saura pas vous les donner, où allez-vous en avoir ?
Moi je dirai, dans de stage, dans des petits boulots, dans le bénévolat !
Pour intégrer une entreprise privée, ou pour finalement avoir un bon travail très bien rémunéré, il est souvent nécessaire de compléter son profil avec :
- Des formations professionnelles, mais je conseille de suivre des formations qui cadrent avec votre domaine d’étude ou le domaine dans lequel vous souhaitez travailler
- Des stages ou expériences réelles (bénévolat, associations, etc.)
Les formations professionnelles vous aident à compléter votre profil. Vous apprenez auprès des personnes qui ont déjà travaillé. Ces personnes vous apprennent des compétences réelles, se basant sur leurs expériences, leurs erreurs, leurs réussites etc. Donc vous apprenez les vraies réalités du monde professionnel
Le stage vous aide à gonfler votre rubrique “Expérience professionnelle”
Vous travaillez, même si vous ne gagnez pas assez en termes d’argent, mais vous travaillez et vous apprenez ce que c’est le monde professionnel.
Beaucoup de gens, surtout des nouveaux diplômés, se surestiment. Ils pensent que le fait de faire 17 ans en train d’étudier leur donne assez de connaissances et qu’ils peuvent être exigeants. Mais non ! Comme je vous l’ai dit, quand vous n’avez que votre diplôme universitaire, vous n’avez pas encore beaucoup de valeur.
Vous aurez une valeur lorsqu’on pourra trouver en vous ces trois éléments que nous avons vu plus haut :
- La précision
- La constance
- La consistance
Maintenant parlons des choses simples. Comment élaborer un CV ?
D’abord, par définition, un CV (curriculum vitae) est un document synthétique qui présente ton parcours, tes compétences et ton expérience professionnelle pour convaincre un recruteur de te rencontrer.
Comme je vous l’ai dit précédemment, un bon CV doit être clair et ciblé. Qu’est-ce que cela veut dire ?
Un bon CV clair et ciblé, c’est un CV qui va droit au but. Il ne noie pas le recruteur dans des détails inutiles, mais met en avant les informations les plus pertinentes pour le poste visé. On va definir les mots “clair” et “Ciblé”
- Clair signifie :
- Bien structuré, facile à lire
- Sans fautes, sans surcharge visuelle
- Avec des titres explicites, des dates précises, et un langage simple
- Ciblé signifie :
- Adapté à l’offre à laquelle tu postules
- Tu ne parles pas de tout ce que tu sais faire, mais surtout de ce qui intéresse l’employeur
- Chaque rubrique (profil, expériences, compétences) parle au recruteur comme si tu lui disais : “Voici pourquoi je suis la bonne personne pour ce poste”
Cela signifie ceci : Dans ton CV, tu ne peux pas mettre ton expérience professionnelle en tant que jardinier alors que tu postules au poste de Secrétaire Administratif.
Tu mets uniquement les informations qui peuvent ajouter des points par rapport à l’offre à laquelle tu postules.
Votre CV doit comporter environ 8 rubriques, selon votre profil et le poste visé. je vous les décortique :
1. En-tête / Informations personnelles
Contient : Nom, prénom, téléphone, e-mail, éventuellement le lien LinkedIn ou portfolio.
2. Titre du CV
Contient un intitulé clair, adapté au poste visé (ex. : Comptable senior – 5 ans d’expérience dans la gestion budgétaire).
3. Expérience professionnelle
Pour chaque poste :
- Intitulé du poste
- Nom de l’entreprise
- Période
- Lieu
- Missions et réalisations clés (avec verbes d’action et résultats si possible)
4. Formation
Vous y mettez vos diplômes, les années, les institutions, les mentions éventuelles.
5. Compétences
Vous mettez les compétences techniques (hard skills, ex. : Excel, SAP, analyse financière et aussi les compétences personnelles (rigueur, esprit d’équipe).
6. Langues
Langues parlées + niveau (ex. : Français – courant, Anglais – professionnel).
7. Certifications (Optionnel)
Certificats, formations continues, MOOCs, etc.
8. Centres d’intérêt (Optionnel)
Uniquement s’ils apportent une valeur ajoutée ou un lien avec le poste.
Après le CV on a la lettre motivation
Une lettre de motivation est un document qui accompagne le CV et dans lequel tu expliques pourquoi tu veux le poste, ce que tu peux apporter à l’entreprise, et pourquoi tu es la bonne personne pour ce travail.
Parmi ces caractéristiques, on peut parler de :
1. Personnalisée
Elle est adaptée à chaque poste et à chaque entreprise.
Pas de lettres copiées-collées envoyées partout.
2. Claire et structurée
Elle suit généralement trois parties :
- Pourquoi tu postules
- Qui tu es / ce que tu apportes
- Ce que tu veux faire ensemble
3. Concise
Environ 1 page maximum, 3 à 4 paragraphes.
Le recruteur doit pouvoir la lire rapidement.
4. Motivante
Elle montre ton enthousiasme réel pour le poste, pas juste “je cherche du travail”.
Elle donne envie de te rencontrer.
5. Cohérente avec ton CV
Elle ne répète pas le CV, elle le complète.
Elle met en valeur certains points clés.
6. Polie et professionnelle
Ton ton doit être respectueux, positif, et sincère, avec une bonne formule de politesse en conclusion.
COMMENT PRÉPARER SON ENTRETIEN D’EMBAUCHE ?
Pour bien préparer ton entretien d’embauche, tu dois :
1. Bien connaître l’entreprise
Tu ne viens pas “voir ce qu’ils proposent”, tu viens avec une intention.
Ce que tu dois faire :
- Consulte le site web, les réseaux sociaux, les actualités récentes
- Comprends leur secteur, leurs produits/services, leurs valeurs
- Pose-toi la question : “Pourquoi je veux travailler ici ?”
2. Relire l’offre d’emploi attentivement
Chaque mot dans l’offre est un indice sur ce que l’employeur recherche.
- Repère les compétences clés
- Identifie les missions principales
- Prépare des exemples concrets pour montrer que tu sais faire ce qu’ils demandent
3. Préparer les réponses aux questions classiques
Il y a des incontournables. Si tu bégayes, tu perds des points.
- Parlez-moi de vous (réponse courte, claire, orientée vers le poste)
- Pourquoi vous et pas un autre ?
- Quelles sont vos forces / faiblesses ?
- Où vous voyez-vous dans 3 ans ?
Prépare tes réponses, mais ne les récite pas comme un robot
4. Préparer des exemples concrets (méthode STAR)
Raconte des histoires courtes et vraies qui prouvent ce que tu dis.
S : Situation
T : Tâche
A : Action
R : Résultat
Ex : “Lors de mon stage chez X, j’ai dû organiser une campagne. J’ai mobilisé 300 personnes en 2 semaines, ce qui a permis de doubler la visibilité de l’événement.”
5. Préparer des questions à poser
À la fin, on te demandera : “Avez-vous des questions ?”
Prévois 2 ou 3 questions intelligentes :
- Comment se passe l’intégration des nouveaux ?
- Quelles sont les prochaines étapes du processus ?
- Quelles sont les qualités recherchées dans l’équipe actuelle ?
6. Soigner son apparence et sa ponctualité
Ton apparence parle avant même que tu ouvres la bouche.
- Adapte ta tenue au type d’entreprise
- Sois propre, sobre, professionnel
- Arrive au moins 15 minutes en avance
7. Gérer son stress
Respire. Bois de l’eau. Prépare-toi mentalement.
Souviens-toi : ce n’est pas un interrogatoire, c’est une conversation.
Conclusion
Un bon entretien, c’est 50 % de préparation et 50 % de confiance en soi.
Tu ne dois pas improviser. Tu dois te positionner comme une solution.
MERCI !
Par Epaphras Ndofula
D.G de Baliveau Academy

